Arrêter de fumer avec la MNFCT

En tant qu’adhérente à la Mutualité Française, la MNFCT propose les services de PSM, au registre de laquelle on retrouve, par exemple, l’accompagnement dans la lutte contre les addictions. Les sevrages de l’alcool, des drogues, du jeu ou du tabac, entrent dans cet accompagnement et fonctionnent tous selon le même principe. L’adhérent choisit sa méthode de sevrage (patch, subsituts, etc.) et la mutuelle lui alloue un forfait allant jusqu’à 70 € (cumulable au forfait versé par la Sécurité Sociale). Seul impératif, l’adhérent doit faire parvenir une prescription médicale à sa mutuelle… Une offre malheureusement d’actualité, notamment concernant le sevrage tabagique, puisque les dispositions de la loi Evin sont actuellement bousculées. Un projet de loi prévoit de « démonétiser » l’interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif et celui de l’interdiction de la publicité et de la propagande en faveur des produits du tabac. En clair, il est fortement question de faire passer l’amende pour tabagisme dans un lieu public de 135 à 45 €. 

 

Plus de victimes que le Sida ou le Mediator

Par ailleurs, le mécanisme de transaction pénale du projet met fin aux poursuites pénales et supprime l’éventuelle inscription des condamnations au casier judiciaire ainsi que la prise en compte de la récidive, éléments majeurs du dispositif en vigueur pour décourager les tentatives d’infractions. Une initiative qui engendrerait un système à deux vitesses – d’un côté, des infractions sanctionnées selon la procédure « normale », de l’autre, des sanctions « aménagées » et « allégées » laissées à la discrétion des mêmes autorités. Ce projet de loi prétend vouloir désengorger les tribunaux, alors que le nombre de procédures relatives au tabac ne dépasse pas 20 affaires par an : le tabac n’est donc pas responsable de la lenteur de la justice. Les membres de l’Alliance contre le tabac, avec le soutien de l’Académie de Médecine, réaffirment leur totale opposition à un texte qui a pour conséquence de consacrer le démantèlement de la loi Evin. L’article 22 quater va à l’encontre de l’intérêt général et des engagements internationaux de la France qui, par la ratification de la Convention Cadre de Lutte Anti-Tabac, se refuse à subir l’influence de l’industrie du tabac. Le tabac n’est pas un produit ordinaire, il tue 15 fois plus que la route, 40 fois plus que le Sida, 1000 fois plus que le Médiator. De plus, si le montant des taxes sur le tabac avoisine 12 milliards d’euros chaque année, le coût social du tabac représente, quant à lui, 47 milliards d’euros.